Les chants traditionnels catalans





Muntanyes del Canigó
(Chanter)


1°) Introduction – Introducció (inspirée par un texte de Joan Tocabens) :
Elle a traversé le temps, azur ou nuée, par des chemins d’étoiles ou de tempête…
Elle a surmonté guerre et mépris…
La chanson traditionnelle est le battement le plus authentique et le plus profond de notre peuple, celui qui nous relie comme la racine à la branche par le seul miracle de la sève, à la richesse d’un passé qui nous a fait ce que nous sommes.

Ha creuat l’espai del temps, atzur o nuvolada, per uns camins d’estels o de tempesta...
Ha superat guerra i menyspreu...
La cançó tradicional és el batec més autèntic i més pregon del nostre poble, el que ens relliga com l’arrel a la branca pel sol miracle de la saba, a la riquesa d’un passat que ens ha fet el que som.

2°) Les chants traditionnels catalans :
En français :
Les chansons traditionnelles d’un peuple expriment ses joies et ses peines, ses révoltes, ses victoires et ses défaites. Le peuple Catalan, depuis des siècles, inscrit ainsi son histoire dans ses chansons, souvent très belles.

a) Aujourd'hui, tout le monde connaît Els Segadors et L'Estaca. Entre les deux, plus de trois cents ans d'écart.
- EIs Segadors rappelle cette révolte des paysans (ou moissonneurs) qui s'élevèrent, au printemps 1640, contre les troupes de mercenaires espagnols ou « tercios ». Un des épisodes de cette révolte, à Barcelone, le jour de la Fête-Dieu (Corpus, en catalan), donna lieu à cette chanson de guerre qui appelle au soulèvement les paysans, défenseurs de la terre, armés de leurs faux : « Bon cop de falç, defensors de la Terra ».
- Chanson de résistance plus que de guerre, L'Estaca est aujourd'hui chantée dans les stades (pour mémoire l’USAP -rugby à 15- et les Dragons Catalans -rugby à 13. Composée par Lluis LIach dans les années 70, elle vise sans le nommer le régime franquiste, et promet la libération du peuple si chacun joint sa volonté à celle d’un autre, pour faire trembler et déraciner ce pieu auquel tous sont symboliquement attachés.
Voir le site de Lluís Llach en français :
http://www.lluisllach.fr/chanson-lluis-llach-l-estaca.php
ainsi que :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Llu%C3%ADs_Llach

b) Pour autant, il ne faudrait pas oublier que l'hymne emblématique du Roussillon est « Muntanyes Régalades », que certains font remonter au mariage du roi de Majorque avec Esclarmonde de Foix, d'autres aux Croisades. Poétique, mélancolique, c'est un beau chant qui n'a rien de guerrier, mais qui dit la beauté de la montagne chère aux Catalans. En 1947, Horace Chauvet (dans son ouvrage :“Traditions populaires du Roussillon”) qualifiait « Muntanyes Regalades » de « chant national des Roussillonnais ».
c) « Lo Pardal » est certainement, après celle que nous venons de nommer, la chanson catalane la plus connue. Elle conte les aventures d’un valet de ferme, surnommé « Lo pardal », ce qui permet le jeu de mots et la confusion avec « le moineau ». Quelque peu timide, ce jeune amoureux se voit rabroué par un muletier grognon « El Traginer » qui n’apprécie pas sa douce mélancolie. Malheureusement, l’élue de son cœur enfermée dans sa chambre n’entend pas ce chant d’amour qui s’élève vers elle. Quant à notre valet, surpris et confus, il s’embrouille dans une vague affaire de pèlerinage à Sant-Magí, près de Los Masos. Les paroles, plutôt fantaisistes, sont loin d’être aussi poétiques que celles de « Muntanyes Regalades », mais la mélodie est belle, et probablement très ancienne aussi.
d) Au XIXe siècle, « La Bepa » était à l'honneur. Cette chanson gaie et alerte raconte l'histoire d'une jeune fille qui est allée laver son tablier à la rivière, et qui y fera des rencontres. Les Royalistes de la Salanque (Nota : vers 1830, m’a-t-on dit) chantaient avec délices : « Flor de lliri, lliri, Flor de lliri blanc », la « flor de lliri » étant la fleur de lys qui leur servait d'emblème.
e) Au début du XXe siècle, « La Font del Gat » était sur toutes les lèvres. C'était également une chanson de tonalité joyeuse, rappelant à une jeune fille un peu délurée ses fréquentes visites à « La Font del Gat », la fontaine qui, comme la rivière de la Bepa, est un lieu de fréquentations amoureuses.
f) Le répertoire des chansons catalanes est vaste. Elles sont souvent mélancoliques, mais quelquefois pleines d'humour et improvisées comme ces « corrandes » que chantaient les joglars, et qui étaient censées moquer les jeunes filles (cf « Les Minyones de Tuïr ») au même titre que le curé de Villefranche…
g) On comptera parmi les plus belles chansons, celles de Noël que les Catalans affectionnent tant avec un répertoire riche et précieux. On les appelle des « nadales » qui disent la joie des bergers devant l'étable où l'Enfant-Jésus est né. Mais ce florilège importante de chants catalans fera l’objet d’un autre article…
h) Il y a aussi les sardanes, comme l’émouvante « Santa Espina » qui affirme, une fois encore, la permanence du peuple Catalan à vouloir garder son identité : « Som i serem gent catalana tant si es vol com si no es vol, que no hi ha terra més ufana sota la capa del sol » (Nous sommes et nous serons catalans, qu’on le veuille ou non, il n’y a pas de terre plus fière sous le manteau du soleil)…

4°) Els cants tradicionals catalans :
En català :
a) Avui dia són congudes a pertot arreu de Catalunya del Nord, les cançons « Els Segadors » i « L’Estaca » que avui dia es canta en els estadis (USAP – N°1 del rugbi XV nordcatalà i Els Dragons Catalans –Nº 1 del rugbi XIII nordcatalà). Una i altra, encara que amb tres cents anys d’espai, canten la revolta i la resistència. La segona, de Lluís Llach, en contra del règim franquista dels anys 70 ; la primera contra els tercios espanyols que van suscitar la revolta dels pagesos, el 1640. En efecte, “Els Segadors” conta aquella revolta que va occórrer el dia de Corpus, a Barcelona. “El bon cop de falç” fa referèncià a l’eina que utilitzaven en les seves feines els pagesos aixecats en contra dels tercios.
Veure el site Web de Lluís Llach en català :

http://www.lluisllach.cat/
i també :
http://es.wikipedia.org/wiki/Llu%C3%ADs_Llach

b) La cançó més emblemàtica a Rosselló, és « Muntanyes Regalades » que alguns fan remuntar al casament del rei de Mallorca amb Esclarmunda de Foix, i altres a les Croades.
Per Horace Chauvet (“Traditions populaires du Roussillon” publié en 1947) “Muntanyes Regalades” és el “chant national des Roussillonnais” perquè aquest cant crea de seguida el lligam amb el passat, amb el futur, amb els avis, amb la terra de la qual el Canigó és el símbol etern.
c) Altra cançó molt coneguda al Rosselló, és “Lo Pardal”. És la história d’un mosso, que té per sobrenom “Lo Pardal” la qual cosa permet el joc de paraules i la confusió amb l’ocell. Més aviat tímid, aquest jove enamorat es veu una mica rambolat per un traginer malcarat que sembla no apreciar la seva dolça melodia. Per mala sort, la minyona desitjada, tancada en la seva habitació no sent aquest cant d’amor fet per a ella. El nostre pobre mosso, sorprès i agafat, s’embolica amb un pretès romiatge a Sant Magí a prop d’Els Masos. Si la lletra no és tan poètica, la música és molt guapa i probablement molt antiga també.
d) i e) Al segle XIX i a principis del segle XX, es cantaven molt “La Bepa”, i “La Font del Gat”, alegres i balladores, que contaven les aventures de minyones que anaven sigui a rentar a la ribera, sigui a la font, però sempre per a festejar.
f) Les “Corrandes” cantades per els joglars són segurament la primera expressió de forma musical estructurada per servir de support a la dansa. Aquestes cançons basen el seu interès en les diferents “puntes” als habitants d’un poble o altre, les Minyones de Tuïr per exemple de la mateixa manera qu’el capellà de Vilafranca..
g) Els Catalans, afeccionats a la festa i a les celebracions, tenen un repertori ric i preciós de cants tradicionals de Nadal, amb aquelles “nadales” que canten la joia dels pastors descobrint l’establia on l’Infant Jesús ha nascut...
h) S’ha de dir també quelcom de les sardanes, entre les quals la més famosa, “La Santa Espina”, en la qual s’afirma la permanència de la identitat catalana : « Som i serem gent catalana tant si es vol com si no es vol, que no hi ha terra més ufana sota la capa del sol »...

5°) Épilogue – Epíleg :
Je ne saurais trop vous recommander les 2 disques CD Cançons populars catalanes (Revue Terra Nostra – Prades Réédition 2003) interprétés par Teresa Rebull, Serge Llado et par le groupe l'Agram (CD 1) et l’Agram (CD 2), deux CD d'une heure et demi chacun.
Muntanyes Regalades, Muntanyes del Canigó, Lo Pardal, Joan del Riu*, La matinada fresca, Les minyones de Tuïr, El capellà i la gallina, Volem pa amb oli, Baixant de la font del gat, El goig dels ous, plusieurs chants de Noël ...etc.
Les chansons catalanes les plus connues, apprises de bouche à oreille depuis des siècles, pour certaines d'entre elles, jusqu'à ce que la revue Terra Nostra publie le premier numéro de sa revue, il y a plus de 30 ans déjà. Un livret réédité en 2003 est entièrement consacré aux textes et musiques des chansons catalanes, comprenant 52 chansons, dont un "grapat " pour enfant, le célèbre Joan Petit, et Les pometes qui sont souvent les seules paroles en catalan qu'entendent les enfants dans les écoles du département. On retrouve dans ces 2 CD la voix chaude et grave de Teresa Rebull accompagnée à la guitare d'un Serge Llado parti ensuite chercher gloire et succès dans le grand nord et l'interprétation classique et animée de l'Agram qui avait à l'époque enchantée un public remplissant les salles où ils se produisaient. On peut dire que ce sont ces chansons qui ont réellement lancé le groupe.
(Source : Librairie Catalane 7, place Jean Payra - 66000 Perpignan)

Li aconsello els 2 discos CD “Cançons populars catalanes” (Revista Terra Nostra – Prada Réédició 2003) interpretats per Teresa Rebull, Serge Llado i per el grup l'Agram (CD 1) i l’Agram (CD 2), dos compact discos de una hora i mitja cada ú.
Muntanyes regalades, Muntanyes del Canigó, Lo Pardal, Joan del Riu*, La Matinada fresca, Les Minyones de Tuïr, El capellà i la gallina, Volem pa amb oli, Baixant de la font del gat, El Goig dels ous, molt nadales...etc.
Les cançons catalanes les més conegudes, apreses oralment des de fa segles fins que la revista Terra Nostra publiqués el seu llibret número ú, fa més que 30 anys ja. Un llibret reeditat en 2003 consagrat als textos i músiques de les cançons catalanes, concloent 52 cançons, de lesquals un grapat pels nens: el conegut Joan Petit i Les pometes…
En els 2 CD, sentim la veu càlida i greu de Teresa acompanyada del Sergi Lladó que desprès marxà cap al nord per cercar glòria i èxit, la interpretació clàssica i animada del grup l'Agram que tan estimava el públic omplint les sales quan cantaven. Van ser aquestes cançons que havien llançat el grup.
(Origen : Llibreria Catalana 7, plaça Joan Payrà - 66000 Perpinyà)

Et comme dans la vie, a la fi tot s’adoba… (littéralement « tout fini par s’arranger » ; mais on comprendra ici « tout finit par des chansons…), vous êtes invités dès à présent à vous mettre à l’ouvrage, si us plau !
Allez ! Une petite chanson à boire bien connue, mais à condition d’avoir près de vous les condiments et accessoires adéquats : il vous faut pour cela du pain frotté à l’huile et bien garni de tomates, le porró pour la soif, et de la voix pour chauffer…


Volem pa amb oli,
pa amb oli volem.
Volem pa amb oli,
pa amb oli volem.
Volem pa amb oli,
pa amb oli volem.
Si no ens en donen,
si no ens en donen,
ens el prendrem !

A la vostra salut ! (À la vôtre !)
Jean MAYDAT –ACG 120
Pour remise en mémoire: Écouter
Joan del Riu
Joan Petit
Parlem Catala
Baixant de la font del gat
Muntanyes regalades